La cigarette électronique est souvent présentée comme un moyen efficace pour accompagner progressivement l’arrêt du tabac. Cependant, certains liquides contiennent des quantités de nicotine que le gouvernement canadien juge excessives. Il a donc décidé de limiter la quantité maximale autorisée en la passant de 66 mg/ml à 20mg/ml.

Un taux de nicotine bien supérieur à la moyenne française

Les amateurs de cigarettes électroniques seront sans doute très surpris d’apprendre que les liquides vendus au Canada peuvent contenir jusqu’à 66 mg/ml. En France, le dosage en nicotine le plus élevé est de 20 mg/ml et on le retrouve uniquement dans les sels de nicotine. Ces liquides sont utilisés pour le sevrage des très gros fumeurs (plus d’un paquet par jour).

Les liquides pour cigarettes électroniques en France sont donc beaucoup moins chargés en nicotine. Ils provoquent donc moins d’addiction, sont moins dangereux pour la santé et permettent un meilleur sevrage. Par exemple, le célèbre pulp liquide, qui compte parmi les plus vendus, se vend avec 0, 3, 6 ou 12 mg/ml, mais pas plus.

Le gouvernement canadien veut protéger les mineurs

Le taux de nicotine à plus de 60 mg/ml était donc une exception américaine à laquelle n’échappait pas le Canada. Le problème, c’est que la cigarette électronique attire beaucoup les adolescents. C’est un problème en France aussi, mais il se pose encore plus gravement quand les taux de nicotines disponibles sont aussi élevés qu’au Canada.

Effectivement, un vapotage quotidien avec du liquide à 66 mg/ml correspond à peu près à une consommation de trois paquets de cigarettes par jour ! Résultat, beaucoup d’adolescents canadiens ont commencé à vapoter en pensant la pratique inoffensive. Avec des taux aussi élevés, ils ont en fait développé une addiction importante qui augmente les risques de tabagisme une fois devenu adulte.

La cigarette électronique : une alliée dans le sevrage du tabac

Partout dans le monde, les études se multiplient pour pointer l’attention sur les avantages de la cigarette électronique pour accompagner l’arrêt du tabac. Cette alliée du sevrage tabagique ne doit néanmoins pas être utilisée n’importe comment. Elle représente un soutien psychologique important, car l’addiction à la cigarette est psychologique avant d’être physiologique.

Il faut donc maîtriser assez précisément la quantité de nicotine mise à disposition dans chaque liquide pour cigarette électronique. Le gouvernement canadien l’a bien compris en décidant de s’aligner sur les normes que l’on retrouve en France. Ainsi, la cigarette électronique permet un sevrage encore plus progressif.