La Suisse a besoin de spécialistes en informatique
L’utilisation illicite des technologies numériques demeure un défi important de notre ère. De plus en plus d’abus et d’attaques tendent à des buts criminels ou encore d’espionnage. De telles attaques peuvent avoir de lourdes conséquences, allant même jusqu’à déstabiliser la sûreté, l’économie et la crédibilité d’un pays. Afin de prévenir et d’anticiper les dangers, la Suisse a mis en place plusieurs stratégies. La dernière cyberattaque en est la preuve.
La stratégie nationale de protection de la Suisse contre les cyberrisques (SNPC) a permis la mise en place plusieurs mesures, dans divers champs d’action. Il s’agit, dans un premier temps, de détecter au préalable les menaces et de pouvoir les analyser, et de comprendre les risques que ces menaces engendrent, Il s’agit également de développer les recherches et de revoir les bases juridiques quant aux cyberattaques. Cependant, le plus grand point faible de la Suisse est son manque d’informaticiens.
Les Helvètes ont besoin de 24’000 spécialistes
Le 21e siècle est synonyme d’une nouvelle révolution, dite révolution numérique, qui affecte chaque jour non seulement les entreprises, mais également le quotidien de tous les citoyens. Cependant, en novembre 2016, l’association ICT-Formation Suisse affirmait qu’il ne manquait pas moins de 24’000 spécialistes dans le domaine de l’informatique, et s’ils n’étaient pas formés, toute l’économie helvétique en souffrirait. Plusieurs stratégies ont été mises en place. Il s’agit dans un premier temps de former des informaticiens. Par exemple, l’école des sciences criminelles de l’Université de Lausanne a créé depuis deux ans, une spécialisation en « investigation et identification numérique », dans le cadre d’un master en science forensique. Or, il faut reconnaître que la Suisse connaît un grand retard dans le domaine, puisqu’elle n’hésite pas à recruter des spécialistes étrangers des quatre coins du monde et qui sont fortement qualifiés.
Le but aujourd’hui est de pouvoir former des spécialistes dans des domaines très pointus, puisque les criminels eux-mêmes en maîtrisent plusieurs. C’est là que les recherches deviennent très difficiles, puisqu’il faut être capable de connaître plusieurs domaines et de pouvoir les lier les uns aux autres. Si la technologie ne cesse d’évoluer, c’est donc aux nouveaux étudiants d’être à même de pouvoir utiliser cette technologie et de l’étudier. Notons enfin que des formations européennes, comme le brevet en informatique, pointent le bout de leur nez en Suisse, probablement en partie pour les raisons évoquées dans cet article.