Ostéopathe : un métier en devenir
D’après une étude effectuée par OpinionWay, un Français sur deux a consulté un ostéopathe en 2013. Ce qui revient qu’au final, pendant la même année, le nombre de consultations ostéopathiques réalisées dans l’Hexagone avoisine les 20 millions. Cela signifie que les jeunes qui recherchent une formation pour avoir un emploi stable ainsi que les personnes en reconversion peuvent envisager de devenir ostéopathe. Il convient de noter que ce cursus n’a été reconnu officiellement qu’à partir de 2002 et qu’il rencontre de plus en plus de succès auprès des étudiants. Rien qu’en 2013, on recensait 77 écoles d’ostéopathie en France ainsi que de nombreuses universités qui offraient un diplôme interuniversitaire de « médecine manuelle ostéopathique ». Ce dernier n’est d’ailleurs accessible qu’aux internes en médecine uniquement. Les besoins en ostéopathes de différents établissements ne cessent par ailleurs d’augmenter au fil des années, ce qui incite de nombreuses personnes à chercher la voie à emprunter pour devenir ostéopathe. Il s’agit notamment des entreprises qui font appel à ce spécialiste afin de soigner leurs salariés. Elles s’efforcent par ce biais à réduire de façon sensible les interruptions de travail et ainsi accroître leur productivité. Mais la plupart des ostéopathes travaillent pour leur propre compte et ouvrent leur cabinet particulier où ils reçoivent leur clientèle. Enfin, les spécialistes en ostéopathie ont la possibilité de faire partie des équipes médicales et techniques d’un club de sport de leur région. Dans ce cadre, ils ont pour mission de préparer les athlètes afin que ces derniers soient dans une forme optimale lorsqu’ils vont aborder une compétition. Ils les prennent encore en charge après chaque tournoi et également dans le cas où ils souffrent de blessures.
Le cursus à suivre pour devenir ostéopathe
Il faut noter qu’un certain nombre d’ostéopathes choisissent d’officier au sein d’une maternité ou d’une clinique afin de répondre aux demandes des patients de ces établissements. Il est par ailleurs possible qu’à l’issue de ses études et après avoir acquis un certain nombre d’expériences, la personne décide de travailler dans un centre de formation et de recherche en ostéopathie. Comme il s’agit encore d’une discipline relativement jeune, ils peuvent ainsi contribuer à son développement. Ils ont en outre la possibilité d’aider les futurs diplômés à acquérir les notions de base pour faire un bon diagnostic et à maîtriser parfaitement tous les gestes ostéopathiques. En ce qui concerne la formation à suivre pour devenir ostéopathe, elle dure entre 5 à 6 ans et peut se dérouler à temps plein ou à temps partiel. Ceux qui veulent déposer leur candidature doivent être titulaires d’un bac, S de préférence, ou avoir suivi une formation préalable en médecine, en sciences ou en paramédecine. Il faut également avoir une forte motivation pour pouvoir exercer ultérieurement ce métier assez exigeant et une forte éthique. En effet, dès leurs débuts, les étudiants seront en contact les uns avec les autres, et quelquefois vêtus uniquement de sous-vêtements. L’envie de soigner des gens, l’assiduité et une grande sociabilité constituent des atouts pour réussir dans ces métiers de la santé. Il convient d’ailleurs de souligner qu’en France, depuis 2015, la formation se déroule en minimum en 4 665 heures, selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), contre 2 660 heures auparavant.
Un programme chargé pour les étudiants
Le programme qui attend les étudiants pendant les 5 à 6 années de leur formation est assez chargé. Ainsi, les deux premières années sont axées sur l’enseignement théorique, notamment l’anatomie, la physiologie, la biologie, la sémiologie, la biomécanique, etc. Parmi les 4 665 heures de cours, 1 000 heures sont par ailleurs dédiées à la pratique clinique encadrée. Cela peut se passer dans des stages dans des centres de soin, en alternance avec les cours à l’école. Ceux qui recherchent davantage d’informations pour devenir ostéopathe peuvent se tourner vers les sites de l’ONISEP et du CIDJ où ils pourront découvrir de précieux conseils et avoir une bonne orientation.