L’investissement passe au vert ! Qu’en est-il concrètement ?

Les banques, les sociétés, les entreprises vont devoir orienter leur stratégie de financement et investissement afin de répondre au besoin d’action et mobilisation en faveur de l’environnement.

Le changement climatique a un coût non exhaustif sur la santé, l’économie du fait du réchauffement des températures, des bouleversements climatiques structurellement violents car extrêmes, une montée du niveau des mers, des pluies acides etc…

Aussi, les modes de fonctionnement doivent ils évoluer. Et pour cela, il convient de stimuler une mutation en profondeur et rapide passant par des financements adéquats en faveur d’une utilisation des énergies propres et renouvelables tant dans le domaine électrique et que l’énergie directe.

Il semble qu’un cadre bien définit ne soit pas encore complètement envisageable tant le potentiel semble ouvert et qu’une nouvelle voie est à explorer.  Le but est d’encourager la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Que cette touche les nouvelles technologies ou les anciennes via la réhabilitation et mise en œuvre d’adaptations utiles et nécessaires. Par technologies émergentes, l’on peut se référer au système d’éolienne, de panneaux photovoltaïques, combustible de fossiles. Mais il s’agit également d’aménager les concepts existants tels que le nucléaire ou l’hydraulique, les biocarburants et ce, malgré leurs rejets  radioactifs, production de carbone qu’il convient de maîtriser encore et encore. Les entreprises vont devoir axer leurs recherches afin de remédier au rejet afin de traiter ces déchets au mieux.

D’une énergie « brune » à une « énergie verte » tel est le credo à adopter par les entreprises soucieuses de leur image et de la bienveillance de l’environnement.  Les allègements fiscaux, les garanties de prêts et de quota sont indispensables pour cette transition. Les principaux pays aidants sont ceux au PBI le plus important soit les États Unis, la Chine et la Corée.  Le phénomène est mondial et depuis 2010, ce n’est plus l’Europe mais l’Asie qui investit le plus du fait des performances économiques, une série de lois et soutiens financiers l’amenant à passer entre 2004 et 2010 de 28 à 42% d’investissements mondiaux en faveur des énergies vertes renouvelables ( alors que l’Europe régressait de 68 à 48%). Cette prouesse a été prise en exemple. En effet, l’Asie est le pays premier producteur de panneaux photovoltaïques et d’équipements éoliens tout en déposant le plus de brevets dans le domaine des technologies propres et en favorisant l’entrée en bourse de société ayant investi dans le vert.

C’est ainsi qu’en France la loi de transition énergétique a été adoptée par le Parlement le 22 juillet 2015. Il en ressort que la réduction des gaz à effet de serre devra être réduite de 40% d’ici 2030.

Le secteur du bâtiment est largement visé par cette mesure via la rénovation, l’isolation , l’efficacité énergétique. L’expérimentation du chèque énergie est en cours en Ardèche, Aveyron, Cote d’Armor, Pas de Calais afin de régler les dépenses d’énergie, ou participer au financement de travaux importants de rénovation.

Le secteur de l’automobile est bien entendu concerné par les textes. La multiplications des bornes électriques est envisagée tout comme l’incitation au remplacement des véhicules anciens des particuliers et de l’État.

Et puis des mesures telles que la mise en place d’un carnet numérique de suivi et entretien d’un immeuble, prohibition du gaspillage alimentaire par les hypermarchés, interdiction des sacs plastiques, interdiction de phytopharmaceutiques pour l’entretien des espaces verts des zones de circulation réduites à 30km/h. Et puis un fond de soutient pour les initiatives locales, création de prêt énergétique et croissance verte pour les entreprises publiques et privées.

Aussi, le « guide climat » a-t-il été publié en décembre 2015 par la Fédération Française des Banques afin de proposer différents services et produits conciliant investissement et protection de l’environnement. Des décrets d’application de la loi 2015 sont en cours de rédaction. Le plus récent publié au journal officiel permet d’envisager par exemple des assouplissements de présentation de justificatifs  lorsqu’un prêt est accordé dans le cadre de futurs travaux de rénovation énergétique.